Bib'n blog

C’est la rentrée. Rentrée scolaire, certes, mais surtout, rentrée littéraire. Pour nous, bibliothécaires, c’est Noël avant l’heure. Jugez plutôt :

• Un dangereux plaisir, le nouveau François Vallejo, qui nous avait enchantés avec Fleur et sang, en 2015. Cette année, il nous parle de gastronomie.
• Règne animal, de Jean-Baptiste Del Amo. Ce roman se passe, devinez où ? Dans le Gers ! Rien que pour ça il mérite d’être lu. Et les critiques sont plutôt bonnes, ce qui ne gâche rien.
• M pour Mabel, de Helen MacDonald. Thème original puisqu’il s’agit d’une jeune femme qui, suite à la mort brutale de son père, décide de réaliser son rêve d’enfant : devenir fauconnier.
• Anatomie d’un soldat, de Harry Parker. Là aussi, l’originalité est de mise. Harry Parker rapporte son expérience de soldat bessé (amputé des deux jambes) et revenu à la vie civile. Réadaptation lente et difficile, racontée par des objets. A en croire les critiques, sans pathos ni apitoiement. A lire d’urgence donc !
• Continuer, de Laurent Mauvignier, évoque la détermination d’une mère qui, pour sauver son fils adolescent de la délinquance, l’emmène dans la nature sauvage du Kirghizistan pour un voyage au bout d’eux-mêmes.
• Histoire du lion Personne, de Stéphane Audeguy évoque l’histoire d’un lion nommé Personne, sur fond de Révolution Française.
• Repose-toi sur moi, de Serge Joncour, ou la rencontre de deux personnes qui n’ont rien en commun. Un des meilleurs romans de Joncour paraît-il. En tout cas, les premières pages sont alléchantes.
• Au commencement du septième jour, de Luc Lang, dont une partie se déroule dans les Pyrénées. De belles descriptions et des mystères en perspective… (Que faisait la femme de Thomas, en pleine nuit, sur cette route de Normandie où elle n’aurait jamais dû se trouver ?)
• Un travail comme un autre, de Virginia Reeves. Les critiques sont mitigées, mais le thème (la vie d’un couple de fermiers dans la campagne américaine au début du vingtième siècle) est prometteur. Dans ces cas là, le mieux est de lire le livre pour se forger sa propre opinion…
• Le naturaliste, d’Alissa York, récit d’une expédition le long du fleuve Amazone.
• Le vieux saltimbanque, de Jim Harrison, décédé en mars 2016, est une autobiographie à la troisième personne.
• Tropique de la violence, de Natacha Appanah, évoque les enfants des rues, livrés à eux-mêmes, à Mayotte.
• Petit Pays, de Gaël Faye, ou comment l’enfance de Gabriel prend fin le jour où ses parents divorcent et où son pays, le Burundi, sombre dans la violence. Un premier roman qui fait l’unanimité !
• Deux ans, huit mois et vingt huit nuits, de Salman Rushdie. Un roman brûlant d’actualité empreint de réalisme magique.
• Chanson douce, de Leïla Slimani, qui avait été très remarquée en 2014 avec Le jardin de l’ogre. Cette fois encore, les critiques sont unanimes. Mais, une chose est sûre, il faut avoir le coeur bien accroché !

Et tant d’autres, que je n’ai pas la place d’évoquer ici. Le problème, avec la rentrée littéraire, c’est qu’on n’a jamais le temps de tout lire. Il faut faire des choix, jongler entre les auteurs confirmés qu’on a plaisir à retrouver, et les petits nouveaux, dont on se dit qu’ils entament peut être une carrière longue et prometteuse…

Quoi qu’il en soit, bonne rentrée… littéraire !

Madame Bovary