Le bibliothécais
Vous trouvez que les bibliothécaires parlent une langue bizarre que vous ne comprenez pas ? Alors cette rubrique est pour vous !
*Terme emprunté à Noëlle BALLEY, « Le bibliothécais sans peine : Petit manuel de conversation courante à l’usage des visiteurs pressés », BBF, 2007, n° 3, p. 78-81.
A comme…
ABF
Ces trois lettres désignent l’Association des Bibliothécaires de France dont les fonctions pourraient se résumer par les trois mots : discussion, réflexion, avenir. En effet, au sein de l’ABF, sont conduites de nombreuses concertations sur le fonctionnement des bibliothèques françaises et leurs indispensables évolutions dans un monde numérique.
B comme…
Barbier
Si un bibliothécaire parle devant vous du « Barbier », sachez qu’il ne fait pas du tout allusion au professionnel mis à l’honneur par Beaumarchais dans sa comédie. Non, le « Barbier » dont il est question ici n’a rien à voir avec le système pileux ! C’est le nom d’un auteur dont le « Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes » – paru pour la première fois à Paris en 1806-1808 – est utilisé couramment par les spécialistes du fonds ancien pour tenter d’identifier l’auteur caché derrière une oeuvre. Grâce à l’aide inestimable de cette somme bibliographique, nous avons pu tenter d’en savoir plus sur un certain pou dont il est question ailleurs dans ce blog…
Brunet
Peut-être allez vous penser que les bibliothécaires sont des gens à part oscillant entre les termes de jardinage et ceux du langage capillaire ! Rassurez-vous, le « Brunet » n’est pas un jeune premier à la sombre chevelure… Le pauvre Jacques-Charles Brunet est mort depuis bien longtemps, gardant désormais secrètes les caractéristiques de son teint. Mais il est resté présent dans la vie des bibliothécaires qui parlent avec déférence du « Brunet » pour évoquer son Manuel du libraire et de l’amateur de livres, paru pour la première fois en 1810. Cet ouvrage indispensable est reconnu encore aujourd’hui pour la quantité d’informations bibliographiques considérables qu’il renferme.
C comme…
Cahier
Pour vous et pour la plupart, un cahier est un ensemble de feuilles cousues ou attachées ensemble pour écrire ou dessiner. Mais en bibliothécais, un cahier c’est surtout une grande feuille imprimée, pliée, découpée au format, constituant une partie d’un livre ou d’un magazine.*
*dixit Larousse…
Circa
Dans notre bonne ville d’Auch, si vous prononcez le mot « Circa », invariablement on vous parlera du Festival de cirque qui, chaque automne, depuis 1987, fait pousser ici et là des chapiteaux comme des champignons… Pourtant, le mot circa est aussi une préposition – d’origine latine – employée dans la description des livres anciens. Elle signifie : aux environs de, à peu près et s’utilise devant une date quand celle-ci n’est pas connue précisément. Rien à voir donc avec le cirque… D’ailleurs, comme chacun sait, le festival qui fait notre fierté ne supporterait pas l’à peu près !
D comme…
Désherbage
Dans la langue française, la culture a deux sens très différents. Les termes de l’un s’appliquent parfois à l’autre. Ainsi les bibliothécaires désherbent : nous enlevons très soigneusement les documents qui n’ont plus leur place dans les rayonnages, pour des raisons matérielles (usure) ou intellectuelles (obsolètes).
Un désherbage régulier permet de garder des collections vivantes. Des livres doivent partir pour que d’autres puissent arriver.
La bibliothèque serait-elle aussi un jardin ?
E comme…
Enfer
Dans une bibliothèque, c’est l’endroit où les livres jugés contraires aux bonnes moeurs sont conservés. S’il a de tout temps existé dans les bibliothèques son nom lui a été donné dans les années 1870 par un conservateur de la bibliothèque nationale, à l’époque Bibliothèque Impériale. Cousins des livres « mis à l’index », ces écrits licencieux ou politiques étaient exclus du circuit pour protéger d’une lecture dangereuse.
Ne demandez pas aux bibliothécaires d’Auch où se cache l’enfer. Ici, il a disparu depuis longtemps.
F comme…
Fantôme
N’ayez pas peur, les fantômes qui hantent les bibliothèques n’ont pas de pouvoirs surnaturels. Ils ne s’habillent pas à la mode d’Halloween et ne font pas fuir tous les lecteurs en poussant des ululements d’un autre âge… Certes, on ne les voit guère et c’est pour cette raison qu’ils portent ce nom. Dissimulé dans les rayonnages, entre deux volumes, un fantôme est une fiche qui nous signale l’absence d’un ouvrage à un endroit où l’on aurait pu s’attendre à le trouver. Est-ce à dire que les livres se promènent la nuit dans les bibliothèques ? Allez savoir…
Frontispice
C’est un mot bien difficile à dire, mais qui signifie simplement « illustration placée en regard de la page de titre d’un livre ». C’est aussi un terme employé en architecture : le sens en est proche puisqu’il désigne la façade principale d’un édifice, mais là cela ne concerne plus du tout le bibliothécais !
I comme…
Incunable
On désigne sous le nom d’incunables (du latin incunabula : berceau) les premiers produits de l’imprimerie, de son origine au commencement du XVI° siècle.
La bibliothèque d’Auch possède 34 volumes que l’on peut ranger dans la catégorie des incunables, en prenant pour point d’arrêt l’année 1500.
Théologie, jurisprudence, histoire, sciences et arts en sont les domaines de classification.
Indice Dewey
Rassurez-vous, cet « indice Dewey » n’a rien à voir avec quelque enquête criminelle où l’inspecteur Dewey, brillant élément de ce corps de métier, aurait laissé son nom à une technique d’investigation exceptionnelle. C’est beaucoup plus prosaïque. Dewey – prénom : Melvil – est l’inventeur de la classification qui porte son nom et permet à de très nombreux bibliothécaires d’attribuer un indice, ou plus simplement un code numérique permettant ensuite de localiser un livre dans l’espace documentaire qui lui convient. Ainsi Melvil Dewey est devenu l’auteur du best-seller de la plupart des bibliothèques du monde. Quand on sait qu’il n’avait que 21 ans au moment de son invention, on comprend l’admiration qu’il suscite encore dans la profession, même si cette fameuse table numérique doit constamment être remise à jour, au fur et à mesure des évolutions de la société.
M comme…
Magasin
Pour la plupart des gens, un magasin est un lieu de commerce où l’on peut s’approvisionner. En bibliothécais, c’est le lieu sacro-saint où sont gardés des livres sur des rayonnages… Et voilà comment un mot très simple prend une autre dimension… Ça vous épate, non ?
O comme…
OPAC
Voici un mot bien déconcertant pour un néophyte. Au pire, il évoque l’adjectif nébuleux rattaché aux mauvaises conditions météo, celui qui colle au brouillard et vous fait parfois naviguer à vue au coeur de l’hiver. Pourtant l’OPAC est là pour vous servir dans vos recherches documentaires, car ce mot barbare – sigle américain pour Online Public Access Catalog – désigne le catalogue de la bibliothèque accessible en ligne. Pour résumer, l’OPAC est donc un outil de recherche précieux qui, comme son nom ne l’indique pas, est là pour faire émerger les livres convoités du brouillard encyclopédique des catalogues…
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Bravo pour la petite rubrique « le bibliothécais » mais pourquoi ne pas expliquer tout le vocabulaire de notre beau métier ? Le désherbage par exemple, n’est que l’aboutissement du circuit du livre. Il y a aussi : cotation, indexation, catalogage, collation, bulletinage, estampillage… tous ces jolis mots qui prouvent que les bibliothécaires travaillent dur !
Une collègue d’ailleurs
Merci, chère collègue d’ailleurs.
« Le bibliothécais » est une page évolutive. Nous l’enrichissons petit à petit.
Mais si vous souhaitez nous aider à l’étoffer, n’hésitez pas à nous soumettre vos définitions. Toute participation active est la bienvenue.
Vous devriez mettre les horaires d’ouverture, ainsi que sur le site de la mairie où seuls figurent les horaires d’été.
Merci.
La bibliothèque est repassée à ses horaires d’hiver, comme signalé en page d’accueil du blog, horaires inchangés et accessibles au 05.62.61.64.70 en tapant 1.
Merci néanmoins pour votre suggestion… Nous nous occupons de la modification sur le site de la Mairie.