Nous allons bientôt fêter le premier anniversaire de notre blog. Grâce à vous tous, nouveaux lecteurs ou habitués, c’est une vraie réussite et nous vous en remercions. Certains résultats statistiques concernant Bib’n blog sont très intéressants. Par exemple, vous serez sans doute curieux d’apprendre quelle question lancée sur Google ou autre moteur de recherche amène le plus grand nombre d’internautes sur notre adresse… Eh ! bien, l’interrogation récurrente de nombreux internautes est : Comment survivre sur une île déserte ? Au tout début de l’aventure Bib’n blog, Madame Bovary vous avait proposé un article sur ce sujet et ainsi nombreux sont ceux qui ont eu accès à nos pages. Certains – en quête de recettes de survie – ne s’y sont pas attardés ; d’autres sont allés plus loin…
Dans le cadre d’une animation sur la lecture, la bibliothèque avait réalisé un petit sondage auprès de ses habitués. L’une des questions posées était : Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? Chaque participant donnait un titre et l’ensemble des réponses fut présenté sur un panneau. Parmi les bibliothécaires, le sujet généra de nombreuses discussions : difficile de choisir un seul livre… Pourtant, pour certains – et pour moi en particulier – la réponse fut simple et immédiate, comme une évidence qui s’impose avec force et n’accepte aucune alternative. Des lecteurs citèrent de gros ouvrages, comme La Bible ou les œuvres complètes de Federico Garcia Lorca en un seul volume et en espagnol… Sans hésiter une seule seconde, un titre me vint à l’esprit : Siddhartha d’Hermann Hesse. Ce n’est pas un « pavé », loin de là… Il ne fait que 157 pages. Pourtant, il contient tout ce qu’il faut pour survivre sur une île déserte. Je ne vais pas faire ici l’éloge de ce livre magnifique ; je ne vais pas non plus vous faire un portrait d’Herman Hesse. Je veux juste vous livrer quelques lignes à méditer en des lieux solitaires…
Bien souvent déjà il avait entendu toutes ces choses, bien souvent les voix du fleuve avaient déjà frappé ses oreilles, mais aujourd’hui ces sons lui semblaient nouveaux. Il commençait à ne plus bien les distinguer ; celles qui avaient une note joyeuse se confondaient avec celles qui se lamentaient, les voix mâles avec les voix enfantines, elles ne formaient plus qu’un seul concert, la plainte du mélancolique et le rire du sceptique, le cri de la colère et le gémissement de l’agonie, tout cela ne faisait plus qu’un, tout s’entremêlait, s’unissait, se pénétrait de mille façons. Et toutes les voix, toutes les aspirations, toutes les convoitises, toutes les souffrances, tous les plaisirs, tout le bien, tout le mal, tout cela ensemble, c’était le monde.
Voici, pour l’anniversaire du blog une nouvelle rubrique Une île, un livre… Pour l’alimenter, nous avons besoin de vous. Faites-nous découvrir quelques lignes de « votre » livre. Vous pourrez ainsi répondre à la grande interrogation Comment survivre sur une île déserte ?
Alya-Dyn