Depuis longtemps on n’avait cessé de dire que les financiers étaient trop multipliés, que leurs bénéfices étaient trop grands. Je ne sais comment ils avaient toujours triomphé de ces critiques. Tantôt on avait détourné son attention de cette vérité, tantôt on avait respecté l’abus par des considérations particulières, & quelquefois aussi des ministres, après s’être occupés sérieusement de cet important objet, avaient été rebutés par les difficultés. [...] J’ai donc pensé que l’essentiel était d’appliquer tous les soins à fortifier la confiance dûe [sic] à l’État.
Peut-être pensez-vous qu’il s’agit d’un énième commentaire sur la crise financière qui nous tourmente ? Et bien, non. Ce texte d’une brûlante actualité a été écrit en 1781 par M. Necker, directeur général des finances – il est extrait du n° 2355 du fonds ancien de la bibliothèque. Comme on dit, il n’y a rien de nouveau sous le soleil !
Alya-Dyn